Déclaration
de la Courant Communiste Révolutionnaire International-CCRI,, 29.03.2017, www.thecommunists.net
La CCRI affirme sa
pleine solidarité envers la lutte du
peuple de Guyane française. Pendant
environ deux semaines, diverses organisations populaires de masse protestent
pour exiger de la sécurité, l'accès à l'eau potable ou à l'électricité, de
meilleurs soins de santé, des transports et une augmentation des salaires,
amélioration de la qualité du service public.
Les 37 syndicats
réunis à l'Union des Travailleurs
Guyanais (UTG, la fédération syndicale des travailleurs guyanais) se sont
joints au mouvement et ont unanimement voté pour soutenir une grève générale. Actuellement,
la population et les différents acteurs du mouvement social bloquent toutes les
routes des villes du littoral (Cayenne, Kourou, Saint Laurent du Maroni), le
port commercial, le Centre spatial guyanais, la Préfecture, etc. Toutes les
écoles de littoral sont fermées, tous les magasins de la ville de Cayenne ont
fermé leur rideau, les vols aériens sont annulés et la roquette qui devait
décoller mardi dernier a été retardée.
La Guyane française
est un petit pays d'Amérique latine avec 250 000 habitants. C'est une colonie
de l'impérialisme français et possède une importance stratégique puisqu'il
abrite le Centre Spatial Guyanais,
une base spatiale qui permet à la France ainsi qu'à l'Union européenne
d'envoyer régulièrement des satellites militaires et civils dans l'espace extra-atmosphérique.
Le soulèvement populaire
est le résultat de la négligence de ce département français par Paris depuis
des décennies. D'une part, l'État investit des milliards d'euros pour
lancer des roquettes chaque mois, d'autre part, il y a un manque d'argent pour
la santé, l'éducation, etc. Le centre médico-chirurgical de Kourou est
même prévu à la vente aux investisseurs privés. Il n'y a pas d'argent pour les
services publics, pour les paysans, les transporteurs, etc. La Guyane a
aujourd'hui un taux de chômage de 22% des travailleurs dont près de la moitié
sont des jeunes. Le taux de pauvreté du pays est estimé à plus de 60%. Antoine
Karam, sénateur du Guyana, a déclaré que “près
de 30 pour cent de la population n'a pas accès à l'eau potable ou à l'électricité,
mais d'autre part, nous avons une station spatiale”.
En revanche, la France
a un taux de chômage officiel de 9,7%. Cela reflète la subordination
économique, politique et sociale que l'impérialisme français a imposée à sa
colonie.
Malheureusement, un
groupe appelé “500 Frères” joue un
rôle influent dans les manifestations. Marchant dans les rues de Cayenne vêtues
de noir et portant des masques de ski, ils crient des slogans de droite
appelant à lutter contre la délinquance et préconisent “l'éradication des squatters”, c'est-à-dire, contre le nombre
croissant de migrants venant du nord du Brésil et du Venezuela. Leur
porte-parole, Mickaël Mancée, a déclaré que "Un voleur mort est un voleur qui ne vole pas plus "et" si les petits criminels veulent la guerre, nous allons le faire
".
Le gouvernement
"socialiste" français de Hollande a accepté d'envoyer une mission
interministérielle composée d'administrateurs de haut niveau pour essayer de
trouver un compromis seulement après que les gens ont bloqué l'entrée du port
spatial de Kourou et empêché ainsi le lancement de la roquette sur l'espace le
25 mars.
Cependant, toute
illusion serait erronée. Ces représentants du gouvernement français
n'ont rien à offrir à la classe ouvrière du Guyana. Ils
veulent seulement contrôler le soulèvement populaire et garantir l'exploitation
et leurs profits.
Il n’est crucial que
la classe ouvrière ne faire pas confiance du leadership des 500 Frères et de la bureaucratie
syndicale. Des comités d'action
devraient être construits dans tous les lieux de travail et les quartiers, et
leurs délégués devraient se réunir pour un congrès
national de lutte pour diriger la grève générale ainsi que toute
négociation avec les autorités. Il est également nécessaire de créer des comités d'autodéfense contre la
répression de l'État ainsi que les attaques potentielles des groupes de droite.
Les socialistes de la
France métropolitaine devraient appeler à la solidarité des syndicats et des
partis ouvriers français avec leurs frères et soeurs en Guyane.
La CCRI soutient
inconditionnellement le droit à l'autodétermination nationale du peuple
guyanien et préconise une république paysanne et ouvrière indépendante dans le
cadre d'une fédération socialiste d'Amérique latine et des Caraïbes.
Pour empêcher
l'influence du Parti socialiste réformiste ainsi que les 500 Frères de droite et pour décrire une perspective socialiste
pour la lutte, il est urgent de construire un parti ouvrier révolutionnaire
dans le cadre d'un parti révolutionnaire mondial. La
CCRI appelle tous les révolutionnaires authentiques à s'unir sur la base d'une
plate-forme révolutionnaire afin de créer une organisation révolutionnaire internationale comme première étape
vers la création d'un tel parti au
niveau mondial.
Secrétariat
international de la CCRI
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